Pourquoi ne pas emprunter les bonnes idées des autres ?

Loin, très loin de B-C (environ 1.200 kms par la route), le propos de ce billet dépassera forcément le strict cadre de la commune pour s’attacher au département.
Le Conseil général des Pyrénées-orientales à mis en place depuis 2008 un réseau de lignes de bus dont le coût du trajet, quel qu’il soit, est de « UN EURO ».
A ce prix là, les bus sont pleins, les gens prennent nettement moins leur propre véhicule automobile, l’utilisation en est aisée (aucune restriction), on peut s’en servir pour le travail, les loisirs, le sport, les besoins du quotidien, etc : 34 lignes régulières sillonnent le département et 300 bus s’arrêtent quotidiennement en la gare routière départementale de la ville-préfecture. Des lignes saisonnières ont même été ouvertes (desserte des plages et des sites touristiques) et l’accessibilité est offerte aux personnes handicapées.
Enfin, devant le succès, depuis 2011,une régie départementale gère une grande partie de l’exploitation des services de transport voyageurs et scolaires.
Cette heureuse initiative a été reprise par le Conseil régional qui a étendu le billet à « UN EURO » sur un certain nombre de trains régionaux.
Quand on connait dans le département de la Manche, la médiocrité des transports en offre, nombre, coût, praticité, liaisons, on est fondé à se dire qu’il n’y aurait aucune honte à « piquer » ailleurs les bonnes idées qui marchent …
Faciliter la vie des habitants au quotidien, voilà une vraie ambition politique !!!

De la difficulté du « parlé vrai », l’exemple du port à sec.

C’est avec étonnement, voire stupéfaction que les participants à la réunion publique de la C.I.V. (Côte des Isles Valorisation) le 23 juillet en salle des Douits, ont entendu le maire de B-C déclarer avec aplomb que le port à sec allait ouvrir, donc être opérationnel « fin juillet-début août » (sic). Or tout un chacun circulant sur les quais du bassin de plaisance pouvait aisément constater que les infrastructures nécessaires en étaient, au mieux, à leurs prémices.
Au surplus, tous ceux qui suivent de près ou de loin ce dossier savaient pertinemment que l’état du quai d’armement est tel qu’il y a pour au moins quatre mois de travaux de réfection du béton qui se désagrège et de son ferraillage attaqué par la rouille ; lesquels travaux interdiront, bien évidemment, l’utilisation dudit quai.
Dans ces conditions, pourquoi ne pas dire directement les choses et donner des dates cohérentes, cadrées avec l’agenda de réalisation des travaux, voire même en prenant quelques précautions dans les délais, eu égard à des impondérables météorologiques fréquents dans notre région ?
Peut-être qu’à l’instar de nos responsables nationaux, les décideurs locaux considèrent que « dire c’est faire » et « annoncer, c’est réalisé » ? Une annonce chassant l’autre, le modeste citoyen-contribuable, dans l’oreille duquel ne résonne que la dernière déclaration, a le sentiment que tout avance, que tout est fait puisqu’on passe à autre chose … C’est sans doute ce que les gourous, entre autres parisiens, de la « COM' » appellent « l’effet d’annonce ».
Il est vrai, autres temps mais mêmes moeurs, que l’ancien maire avait promené en bateau -c’est le cas de le dire- ses administrés en leur annonçant dès Pâques 2009, l’ouverture du port à sec pour l’été de la même année et en dépit de ses récidives déclaratives annuelles, il avait achevé son mandat en laissant ce projet à l’état virtuel …
Changement de pied récent du maire actuel qui, lors du dernier conseil municipal a parlé d’une ouverture de ce désormais fameux port à sec, en décembre 2014, voire début 2015, allez, on ne va pas barguigner : été 2015 … comme en 2009 ?

On espère que d’autres dossiers ne connaîtront pas ce déni de réalité.