Mardi soir, 20 H 30, séance du conseil municipal. Dans la salle du conseil, au mur, une affichette décline le nom « Charlie » sous la forme renversée d’un acronyme (mot formé des initiales de plusieurs mots). Il y en a aussi d’autres exemplaires dans l’immeuble de la mairie.
Entreprise certes louable et sympathique sur le principe, mais était-il nécessaire de chercher à se distinguer à tout prix ? Le slogan « Je suis Charlie », se suffit largement à lui-même, d’autant qu’il a été universellement reconnu. L’affichette noire communément adoptée, portée à bout de bras dans les manifestations et réunions, apposée sur les vitrines de magasin et les pupitres des meetings, scotchée sur les lunettes arrière de voitures et les portes des maisons, inscrite à la une des journaux et incrustée sur les écrans de TV, n’avait sans doute pas besoin de substitut façon jeu télévisé et de son affichage.
En revanche, la maison commune des citoyens de Barneville-Carteret, ne comporte toujours pas sur son fronton la devise de la République « Liberté, Egalité, Fraternité », valeurs mère de la « Laïcité » qui sont, à elles quatre, le bien commun et indispensable de celles et ceux qui souhaitent vivre ensemble. Peut-être que cette devise pluriséculaire, par les temps qui courent, ne fait pas assez « com » ?
Elle n’est bien évidemment qu’un symbole, mais justement, le temps d’aujourd’hui n’a-t-il pas, plus que jamais, besoin de symbole ? Le rappeler et le rappeler encore, ne semble pas devoir être un luxe.