Le sens des priorités ?

Chacun peut constater quotidiennement l’état avancé de dégradation d’une large part du réseau de voirie de Barneville-Carteret. Hormis les routes empruntées par le « Tour de France » et dont la réfection a été financée par le Département, l’état de la voirie communale est honteux et véritablement indigne d’une station de tourisme classée. A titre d’exemple, peuvent être cités : le boulevard maritime à Barneville-plage, la route d’arrivée à la plage de Carteret, la rue du Bocage encore à Carteret, la rue de « le dessous du bourg » avec la desserte du gymnase, au bourg de Barneville, etc, etc. On pourrait multiplier sans difficulté l’énumération, une bonne partie du réseau y passerait.

On ne compte plus les trous, les fondrières, les ornières, les affaissements d’asphalte, les longueurs de couche de roulement arrachées, la sous-couche de cailloux apparente, l’herbe folle qui prospère sur la partie médiane, le « patchwork » des revêtements, etc, etc.

Pour une station touristique dont on fait des gorges chaudes et pour laquelle est revendiqué le siège de l’office de tourisme d’agglomération, ça fait plutôt désordre.

Et tant pis pour les résidents permanents qui doivent se livrer, en voiture, à un véritable gymkhana s’ils souhaitent éviter d’être trop secoués, voire d’abîmer leur véhicule ou encore aux piétons qui, délaissant des trottoirs incertains et rares, s’aventurent, au risque de chutes ou de chevilles foulées, sur une chaussée sérieusement dégradée.

Mais que tous les naufragés des rues barnevillo-carterétaises se consolent, il pourront bientôt profiter d’un parc à « planches à roulettes », aux pistes parfaites et lisses qui aura coûté entre 200 et 300.000 euros ; argent qui aurait certainement pu être utilisé à des besoins autrement urgents et bénéficiant, eux, à l’ensemble de la population.

Tant il vrai qu’on ne fait pas rêver avec une voirie en bon état, mais avec d’improbables investissements … ça doit le faire !!!

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Exemple : Une des nombreuses portions dégradées de la rue du bocage à Carteret

Normal ou pas ?

Ainsi donc, le forcené amoral de la Sarthe, au risque de faire perdre son camp, se maintient contre vents et marées comme candidat à la prochaine élection présidentielle. On laissera  une de ses « marraines » locale se débrouiller avec sa conscience, tant il n’est, en effet, pas banal de tenter de promouvoir un délinquant grave doublé d’un menteur pathologique installé compulsivement dans le déni (il est toujours nécessaire de nommer bien les choses).

Au delà, se pose le problème du parrainage par les maires de petites communes de ces candidats aux élections. Dans celles-ci, le plus souvent, le conseil municipal est politiquement très composite et la plupart des sensibilités politiques se trouvent ainsi, peu ou prou représentées ; ce qui n’est pas du tout le cas des grandes communes et villes où le scrutin est plus politisé et, en règle générale, une majorité bien définie et bien circonscrite, face à une opposition qui ne l’est pas moins, dirige les affaires locales.

Dans ce second cas, on peut supposer qu’il y a au sein de cette majorité un consensus fort sur les idées et les choix, donc que le parrainage aille au candidat dans lequel se reconnaît le camp majoritaire ne fait pas débat et ne choque point. En revanche, dans le premier, dès lors que l’accord ne réside le plus souvent que sur la gestion et la conduite concrète de l’action municipale, on est en droit de se demander pourquoi le choix d’un seul, le premier magistrat, pris presque toujours sans concertation, prévaut sur les différentes sensibilités qui traversent le conseil municipal et dont le choix pourrait être autre ?  Est-ce bien encore de la démocratie que cela ? Réserver le parrainage aux élus, qui ne représentent qu’eux- mêmes en la circonstance, n’est-ce pas le signe d’une démocratie biaisée ?

Au cas d’espèce, on peut dès lors comprendre qu’un grand nombre de maires, ruraux pour une large majorité, choisissent, quant à la suite à donner au document de parrainage envoyé  systématiquement par les préfectures, « un classement vertical ». C’est sans aucun doute le choix de la sagesse et de la raison.

Ces deux dernières qualités n’étant pas, loin s’en faut, les mieux partagées.

Empressement

La sagesse populaire recommande de « tourner la langue sept fois dans la bouche avant de parler« . On peut penser que ce précepte pourrait avec valeur s’appliquer aux parrainages pour les candidatures aux présidentielles.

La presse locale fait ainsi état de la signature du maire de Saint-Jean-de-la-Rivière qui figure dans le tout premier lot de parrains en faveur de M. Fillon. Cette dernière aurait sans doute été très avisée d’attendre quelque peu que la situation judiciaire de l’impétrant s’éclaircisse un minimum avant de se ruer signer. Soutenir un candidat qui se présente paré de lin blanc et de probité alors même qu’il est avéré qu’il a plongé à pleines mains dans l’argent public pour l’enrichissement familial au travers d’emplois sans doute fictifs pour femme et enfants est, à tout le moins, très précipité.

Au surplus, s’agissant du personnage, il est aujourd’hui clair que l’on a affaire à un menteur patenté et un psychorigide forcené.

En outre, Madame le maire ne peut pas ne pas connaître le salaire moyen recensé de ses administrés (2.038 €/mois pour 2013 -sous la moyenne nationale avec le rang 14.438 ; source Insee) et dès lors, les salaires attribués par M. Fillon à certains des membres de sa famille (de 4.000 à plus de 7.000 € nets par mois), quand bien même s’agirait-il d’emplois effectifs, payés avec de l’argent public, sont sans commune mesure avec les salaires communément servis aux assistants parlementaires et à cent lieues des salaires perçus par les résidents de St-Jean. Mais peut-être que la décence commune, véritablement absente chez le candidat, ne fait pas non  plus partie des valeurs de l’édile ?

Elle aura « bonne mine » le premier magistrat de St-Jean quand sous « l’affectueuse » et « charitable » pression de ses « compagnons », son candidat préféré sera conduit à se retirer piteusement après avoir clamé le contraire !!!

Il faut simplement espérer que ses concitoyens-électeurs lui rappellent, le moment venu par leur bulletin de vote qu’un élu est comptable de ses faits et gestes, fussent-ils effectués dans une précipitation de mauvais aloi.