La presse a rapporté que lors d’un récent conseil municipal, le représentant du Trésor public -sorte de ministre des finances des collectivités locales- avait constaté, pour les comptes 2015 des finances municipales, que des marges s’étaient révélées au travers de capacités d’autofinancement en nette progression ; ce dont le maire s’est félicité. Chaque citoyen-contribuable de la commune ne pourra que faire chorus avec le premier magistrat, tant normalement, c’est à la fois, gage d’une pression fiscale modérée voire nulle et promesse de possibilités d’investissements d’intérêt général…
En effet, passée la satisfaction globale, se pose alors une vraie question : que peut-on faire de ces marges ?
On ne s’appesantira pas sur quelques réalisations de prestige (?) en cours ou projetées et surtout destinées à alimenter la « com' » ou satisfaire les besoins, oh combien épisodiques et superflus des « toutous, des touristes », pour s’en tenir au quotidien des résidents permanents de la commune.
Aussi bien, on ne saurait trop inviter nos dirigeants locaux à, simple suggestion, utiliser les marges disponibles pour mettre à niveau le réseau municipal de voirie. Car, c’est pitié de constater que la plupart des voies de la commune sont dans un état très avancé de délabrement : entre nids de poule, fondrières, bosses, couche de roulement dégradée ou disparue, ornières remplaçant le bas-côté, patchwork de revêtements, herbes folles prospérant en milieu de chaussée, etc, sans rien dire des trottoirs, le plus souvent absents et lorsqu’ils existent, transformés en zones de culture pour la mousse…
Une chose est de se gargariser d’être commune classée touristique ou station balnéaire remarquable, encore faudrait-il que les voies de communication soient à la hauteur et, avant tout, permettent le déplacement correct de ses habitants permanents.
Il est vrai que ces rues n’ont pas eu la chance d’être empruntées le trop fameux « Tour de France », objet de toutes les attentions et passé depuis aux oubliettes.