Cherchez l’erreur …

La presse locale a rendu compte (la P. d. l. M. du mercredi 10 mars 2021) de la volonté de la Communauté d’Agglomération du Cotentin (C.A.C.) d’instituer un versement mobilité afin de financer la nouvelle organisation du transport des personnes sur le territoire. Il s’agit bien d’une taxe, en dépit des mille bonnes raisons avancées pour la justifier, qui pèsera à titre principal sur les entreprises, aussi, on entend déjà les hurlements de leurs responsables, à leurs yeux nouvelle charge intolérable ; encore que, il y a fort à parier que ceux-ci ne manqueront pas de la répercuter sur leurs divers clients … Pourtant là n’est pas le sel de l’histoire …

En effet, cette nouvelle taxe est portée, défendue et assumée par le président de la C.A.C., un certain David Margueritte, qui, comme chacun sait, est encarté à l’U.M.P. (aujourd’hui L.R.), ce qu’il revendique en toutes occasions. Or ce parti comme le reste de la droite, n’a pas de mots assez durs, de qualificatifs assez sévères, de condamnations assez définitives sur le trop-plein de pression fiscale, sur l’écrasement des entrepreneurs et des citoyens par les impôts et les taxes, pourfendant avec gourmandise la gauche et ses élus, laudateurs à leurs yeux, du financement des dépenses publiques, évidemment bien trop excessives, par les contributions. Ils vont même jusqu’à reprendre l’antienne des ultra-libéraux états-uniens, pour qui, « l’Etat n’est pas la solution, mais le problème », toutefois, en ces temps de pandémie, tout ce beau monde met cette dernière velléité idéologique en veilleuse, traitement de la covid oblige, bien trop heureux quand même de trouver l’Etat, le plus souvent par eux, honni. Mais, sur le premier point, il faut se rappeler que le président de la C.A.C. n’a jamais été en reste, à cet égard, revoir ses interventions orales ou écrites lors des campagnes pour les différents scrutins des années passées.

Et c’est quand même le moindre des paradoxes de voir aujourd’hui ce zélateur du « moins d’impôt », ce contempteur des prélèvements, se faire l’apôtre de la fiscalité … à moins qu’il n’y ait de bon impôt que celui instauré par la droite ? Certes, il n’est jamais trop tard pour, à l’instar de Paul de Tarse, connaître son chemin de Damas, encore que ce dernier le faisait à cheval et le président de la C.A.C., le sien en autobus, du moins pour la piétaille, lui continuant sans doute à rouler voiture de fonction …

A contre-sens …

C’est au moment même, quand le gouvernement décide de favoriser la plantation sur un plan national, bien modeste au demeurant, de 7.000 km de haies bocagères et que le Parlement envisage avec une prudence extrême de désartificialiser des surfaces bétonnées ou goudronnées, que les « visionnaires » qui ont la prétention de parler et d’agir (mais le plus souvent de ne faire que ce qu’ils veulent) au nom des citoyens, détruisent en pleine ville de Carteret, une large surface de prairie naturelle, un bosquet d’arbres qui la jouxtait et la haie qui la bordait … et pourquoi ? pour sacrifier une fois encore au « tout bagnole » en faisant réaliser en lieu et place, une horrible surface bitumée destinée à garer des véhicules et qui servira, à n’en pas douter, les beaux jours revenus, de parking à camping-cars.

De surcroît, là où les mêmes promettaient la main sur le coeur de paysager l’endroit, on constate aujourd’hui quelques mètres-carrés de terre végétale plantés de rachitiques plumeaux tout-à-fait représentatifs de la flore locale et d’une demi-douzaine d’arbres de haute tige constituant, tout au plus, un médiocre parterre et certainement pas un véritable espace paysager, sans oublier aussi, sans doute pour faire « nature’ quelques planches de bois naturel au ras du sol, certainement pour masquer les véhicules. Tout cela relevant, à coup sûr, plus du « foutage de gueule » que des attentes et des souhaits réels des habitants.

Quoiqu’il en soit, demain, l’office de tourisme pourra à bon escient ajouter à la publicité pour Carteret : « Sa plage, son havre, son cap et … son superbe parking à camping-cars ». On a, pour sa commune, les prétentions et les visées d’avenir qu’on peut …

A force de jouer « petits bras » comme toujours, on finit par être « manchots ».