Comme on pouvait s’y attendre, les trois représentants macronards des citoyennes et citoyens manchois ont voté (comme les LR et les FN), tels de bons petits soldats playmobiles, la liberticide loi de « Sécurité globale ». Il y a là rien d’étonnant, depuis le début de la mandature, il en est ainsi : celle et ceux qui lui doivent leur situation ne vont quand même pas « mordre la main qui les nourrit« . Même si, toute honte bue, à l’instar de la « petite marquise cherbourgeoise », on se précipite vers le premier micro tendu ou le premier papier de presse révérencieux pour dire tout le mal qu’on pense de ce que l’on vient juste d’approuver.
Non, le pathétique réside dans les cris d’orfraie que poussent en choeur -et rien ne permet d’y soustraire la commère et les deux compères- la clique des godillots macronards devant la proposition du premier ministre de créer une commission pour re-rédiger, entre autres, l’article 24 très contesté, de ladite loi.
Et de protester contre « l’abaissement de la représentation nationale », et de se plaindre « d’être méprisés », et de ne « pas être entendus voire pas même écoutés », et d’être traités comme (sic) » des serpillières et des paillassons » …, et de pleurnicher et de chouiner sur son sort. Rien moins.
Ce n’est certes pas faux lorsqu’on sait en quelle estime le prince, ses conseillers et ses ministres tiennent les corps intermédiaires, mais enfin comment en serait-il autrement pour des gens qui depuis 2017, se comportent comme des carpettes, se couchent systématiquement devant l’exécutif et rentrent dans le rang, si tant est qu’ils en soient jamais sortis, dès que le prince lève un sourcil ? Comme le dit le bon sens populaire : « On récolte ce qu’on a semé … »
Cette clique d’amateurs pusillanimes, parvenue là où elle est par effraction et un accident démocratique, autrement dit par erreur, il ne tient qu’à tout un chacun et chacune, électeur et électrice, de la corriger dès que possible ; ne pas le faire deviendrait une faute.