Anniversaire et actualité.

La loi du 03 janvier 1986 dite Loi littorale relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral a fêté ses trente ans ce 3 janvier dernier.

Certes, elle n’est pas parfaite en ce sens que parfois, son manque de précision et souvent, les interstices qu’elle laisse dans ses prescriptions, conduisent à ce que son application dépende trop du juge administratif.

Toujours est-il que l’instrument existe et trouve à éviter le « n’importe quoi » en matière d’urbanisation sur les zones adjacentes aux rivages de France, quand bien même il parait trop restrictif et contraignant à certains décideurs. Pour ce qui concerne les côtes du Cotentin, il a certainement évité que celles-ci soient gravement défigurées comme l’ont été certains autres bords de mer.

Cette loi vient d’ailleurs d’être complétée par une instruction du gouvernement qui fait des S.C.O.T. (Schéma de Cohérence  Territorial) un instrument de planification à privilégier pour l’application de la Loi littorale. Elle devrait permettre par une utilisation rigoureuse une extension limitée possible de l’urbanisation ; son élargissement aux P.L.U. (Plan Locaux d’Urbanisme) devrait, en outre, offrir une meilleure sécurité juridique des documents d’urbanisme et des autorisations de construire.

Par ailleurs, Mme la Préfète de la Manche avant son départ du département a signé en date du 22 décembre dernier l’arrêté d’approbation du P.P.R.L. (Plan de Prévention des Risques Littoraux) relatif à la Côte des Isles. Ce plan n’est certainement pas parfait et mérite sans doute à l’application d’être amendé mais, au moins, il existe et constitue une base solide pour éviter demain, ici, dans ses conséquences, un « La Faute-sur-Mer ».

Les prévisions météorologiques de ces prochains jours associées à de forts coefficients de marée montrent s’il en était encore besoin, la pertinence de tous les efforts de prévention.

 

Un si joli petit village…

D’après le maire de Barneville-Carteret, dans son message « urbi et orbi » de la feuille d’information municipale de décembre 2015, « nous avons la chance (?) de vivre sur un site magnifique, dans une belle et tranquille commune » (sic). Dont acte pour le premier, mais objectivement, la municipalité n’y est pas pour grand chose, quant à la seconde qui elle dépend pour beaucoup des élus, le moins qu’on puisse en dire c’est que ce n’est pas gagné.

Belle ? Il faut ne pas être difficile ou se contenter du médiocre quand on regarde les entrées de ville et plus particulièrement celle de Carteret. On passera rapidement sur l’état des trottoirs quand ils existent, sur celui de nombreuses voiries où on ne compte plus les nids de poules en formation et les dégradations de la chaussée, l’entretien évanescent des caniveaux et des fossés dans une région de précipitations importantes, etc, etc, pour ne retenir qu’un double exemple touchant  aux conteneurs à ordures.

La promenade Barbey d’Aurevilly, le long du port de plaisance et la plage de Carteret sont des lieux emblématiques de la station que résidents et visiteurs se plaisent à fréquenter. Or sur ces deux sites, le moins qu’on puisse dire c’est que la gestion erratique des conteneurs à ordures n’est pas à la hauteur des légitimes prétentions d’une station classée.

Que de fois, ces caisses roulantes de plastique dont l’esthétique et la propreté extérieure sont à tout le moins discutables, sont laissées en quasi permanence à la vue du public, vides au mieux, débordant d’immondices au pire qui s’échappent sur la voirie ou les pelouses , c’est selon. On en jugera avec la photo très récente ci-après, exemple de ce qui dure depuis des mois devant le Yacht-Club… sur la promenade du port de plaisance.

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Il ne doit pas exister d’endroit dans les bâtiments ou les terrains communaux pour stocker ces bennes momentanément inutilisées ; de même au parking de la plage, il n’a pas été encore trouvé le moyen d’installer un abri qui dissimulerait le conteneur installé en saison qui déborde plus qu’à son tour chaque dimanche soir et qui pourrait recevoir, hors saison, les poubelles de moindres dimensions qui sont utilisées. On notera incidemment qu’il est interdit aux particuliers de laisser sur la voirie leur conteneur vide après ramassage des ordures…

Dans un cas comme dans l’autre, cette gestion des conteneurs à ordures ne semblerait pas devoir exiger des dépenses exorbitantes, mais en la matière, c’est peut-être plus l’imagination que les moyens financiers qui manque.

Quant à la tranquillité, on pourrait y souscrire, à ceci près que de la tranquillité à la léthargie voire pire, la proximité est évidente sur une pente où il est aisé de se laisser aller (cf : la diminution de population de la commune entre 2008 et 2013).

Plutôt que des déclarations d’autosatisfaction, des appels à l’effort seraient, sans doute, plus en adéquation avec la situation constatée.