Au moment même, quand sous la pression de la Convention citoyenne sur le climat et de l’évolution marquée de l’opinion publique pour les actions à mener afin de préserver le cadre de vie du futur, le gouvernement se voit contraint, non sans essayer de se défiler et d’édulcorer les propositions avancées, de devoir lutter contre l’artificialisation pathologique des sols et la bétonisation compulsive des paysages, c’est l’instant choisit par les « responsables » (est-ce bien le mot juste ?) locaux pour répandre des milliers de mètres carrés de bitume et du ciment à la tonne sur un espace d’herbage et de haies en plein Carteret, faisant fi du ruissellement des eaux pluviales, lequel, comme chacun sait, est anecdotique en Cotentin. Sans omettre, un plus que probable renforcement de la circulation automobile et son stationnement en agglomération urbaine.
Au surplus, le havre se voit défigurer par force bétonnage pour créer une extension du port de plaisance et, par la retenue d’eau créée qui dénature le site originel, un prétendu bassin d’évolution pour l’aviron de mer, les planches à voile et les dériveurs dont la surface confine au ridicule, à croire que les concepteurs du projet n’ont jamais vu évoluer les embarcations auxquelles il est dévolu …
Pour faire bonne mesure, on attend quelques ronds-points nouveaux, quelques parkings supplémentaires, quelques voies bitumées en complément …
Le moins que l’on puisse en dire c’est que les décideurs de ce projet grandement déplacé au regard des impératifs écologiques de l’époque vont vers l’avenir par des décisions « à rebours », marques sans aucun doute d’une politique « à vau l’eau ».