Culture, culture !!!

Visite ce dimanche de la très réussie et très didactique exposition sur « Les moissons de la mer » dans la partie rénovée du château de Regnéville-sur-Mer. On y apprend tout sur l’utilisation, par les populations du littoral de l’ouest Cotentin (et d’ailleurs), des nombreuses espèces de plantes marines et algues qui peuplent l’estran : laminaire, varech, pailleule, etc…véritables dons de la mer. On découvre l’exploitation ancienne et actuelle de cette ressource qui a permis dans le passé, l’engraissement des cultures, la réalisation du verre clair, l’extraction de l’iode médicinale, et même la confection de matelas, pour aujourd’hui être un élément important de l’alimentation et incontournable des produits d’hygiène et de cuisine ; même l’envahissante « laitue de mer » trouve à être utilisée !!!

Et de se dire à la sortie d’une telle animation qu’elle aurait toute sa place à Barneville-Carteret, par exemple dans l’ancien abri du canot de sauvetage de Carteret réhabilité et transformé en salle d’expositions plutôt que d’être livré au mercantilisme et devenir l’antépénultième « troquet » ou « magasin de fringues » du village.

A défaut de monter soi-même ce type d’évènement, encore qu’il soit hautement probable que des résidents de la commune sachent en réaliser, on peut très souvent se faire prêter une exposition. Tout est question de volonté politique.

Mais il est vrai que l’on ne peut tout à la fois, dérouler le tapis rouge au « Tour de France cycliste » et édifier les populations.

P.P.R.L. (plan de prévention des risques littoraux) : deuxième !!!

Lors de la session du 20 juillet 2015, le conseil municipal a donné un avis négatif massif sur le projet de PPRL présenté par la puissance publique.

On ne pourra que s’étonner de cet unanimisme ambigu à l’égard de prescriptions, pour la plupart évidentes et de bon sens, destinées, au premier chef, à préserver des vies humaines. Chacun pourra apprécier la valeur et la pertinence des raisons avancées pour ce rejet.

Pour une nouvelle fois que l’Etat et ses services, forts des enseignements tirés de catastrophes récentes, se montrent prospectifs et directifs dans l’intérêt des populations, des esprits forts, bien mieux au fait des données scientifiques que ses conseils, contestent systématiquement et globalement les propositions avancées.

Les mêmes qui de manière récurrente, n’ont pas de mots assez durs et de critiques assez acerbes à l’encontre de l’Etat, de l’Administration et de ses fonctionnaires pour leur incurie et leur irrésolution, s’autorisent à balayer d’un revers de la main des propositions soumises à discussion et amendements.

On clame haut et fort que l’on n’est pas du tout hostile au principe même du PPRL, alors, dans ces conditions, plutôt que d’un rejet pur et simple, il eût été sûrement plus positif de donner un avis favorable assorti de réserves et de propositions de rectification ou de modification. A tout prendre, il vaut mieux un plan imparfait que pas de plan du tout.

On évitera de faire un quelconque procès d’intentions en supputant sur les vraies raisons du rejet puisque, quoiqu’il en soit, le PPRL, heureusement, s’imposera.

Il faudrait raison garder et s’interdire de vouloir tout à la fois urbaniser l’espace de bord de mer, y compris les zones à risques, avec l’intention plus ou moins avouée de spéculation et compter sur la mise en oeuvre de l’armada des moyens de secours de la collectivité en cas de malheur.

On sait que dans les années qui viennent, la pression démographique vers le littoral va être intense et prégnante, alors que dans le même moment, les phénomènes météorologiques vont s’intensifier, il serait tout à l’honneur des responsables de montrer les chemins de la raison et du sens civique.