Massacre à la tronçonneuse

Une des qualités éminentes du port de plaisance de Carteret tient à son aspect paysager qui apporte beaucoup de verdure et d’espaces arborés dans un type d’environnement relevant, le plus souvent, du site industriel… Aussi bien, quelle n’a pas été la surprise et l’indignation de constater, dans la haie qui borde le port d’échouage et qui sépare la  liaison piétonnière de la route qui le longe, au droit de l’hôtel-restaurant « les Ormes », un trou d’une dizaine de mètres pratiqué dans ladite haie (voir photo ci-dessous). En effet, les oléarias qui avaient prospéré à cet endroit depuis l’ouverture du port, ont été tout simplement rabattus de façon sauvage jusqu’à ne laisser qu’un moignon de tronc au niveau du sol !!!

On peut légitimement se demander quelle peut être la raison de ce vandalisme a priori gratuit puisque manifestement les arbustes en question étaient en bonne santé. Si ce n’était le cas, il faudrait alors expliquer pourquoi, justement à cet endroit et sur une longueur si bien définie ; au surplus, il conviendrait aussi de s’interroger sur le fait d’une hypothétique maladie ayant touché ces seules plantes là, alors même qu’il en existe plusieurs autres spécimens dans les haies du port qui, eux, seraient indemnes.  Il y a de quoi se perdre en conjectures…

Or, ce massacre, s’il n’a pas été le fait de ses services, n’a pu se commettre sans l’aval de la municipalité, gestionnaire du port de Carteret ; on imagine mal un riverain réalisant une telle opération destructrice de son propre chef, donc sans en avoir préalablement informé la mairie et obtenu son autorisation. Il faut rappeler quand même que ces espaces verts sont un bien collectif payé par les impôts des contribuables !!!

De surcroît, cette même municipalité qui ne manque jamais une occasion de claironner aux citoyens de la commune ses prétendus efforts en matière de fleurissement, d’aménagements paysagers, de non-utilisation de pesticides, de respect de l’environnement, etc, etc, enverrait ici un bien mauvais signal. Une fois encore, n’y aurait-il pas quelque incohérence et contradiction entre le dire et le faire, entre les annonces et la réalité du terrain… ?

Imagine-t-on, si demain, chaque citoyen de la commune demandait (exigeait ?) sur le domaine public, qui d’abattre un arbre réduisant la vue depuis son domicile, qui de détruire une haie gênant la manoeuvre de son automobile, qui de déplacer un massif de fleurs qui bouche une perspective, etc, etc ? On fait quoi ? On s’arrête où ?

La municipalité qui ne rate jamais une occasion de faire de la « com' », serait bien inspirée de faire connaître à la population, ce qui se cache derrière cette sauvagerie destructrice, ce, juste au moment de l’arrivée des vacanciers… Il est déjà désolant de devoir abattre des arbres et arbustes malades, présentant quelque danger pour les passants, mais lorsque ce n’est pas le cas, ce l’est plus encore.

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