Le théâtre d’ombres municipal …

Le numéro d’été du bulletin municipal (n°41 – juin 2022) offre une couverture accrocheuse sur le logement avec un titre étendard et photos aguicheuses à l’appui : « le logement, c’est pas du luxe ! » (sic). En bonne logique, le lecteur s’attend donc à un article de fond de plusieurs pages sur le sujet et plutôt orienté sur le social (par opposition au luxe) ; or, force est de constater, en feuilletant la revue, que le lecteur « est de la revue« .

A l’exception d’une demi-page relative à la transformation d’un seul et unique logement municipal, en logement d’urgence, d’ailleurs payant (!!!), pour famille tombée dans la précarité ou connaissant une situation dramatique, il n’y a strictement rien sur le logement à Barneville-Carteret …

Il est vrai qu’il était difficile pour une municipalité participant sans vergogne à une spéculation foncière d’évidence par la cession d’un terrain municipal (1M. d’€ !!!) à un « faiseur de fric » de l’immobilier pour y construire des appartements relevant sans conteste du haut de gamme (sans doute autour de 5.000 € du m2 voire plus, car il faudra bien que cette belle âme ait retour sur son investissement …) de venir gloser sur le logement, social ou autre, pour les jeunes couples ou les seniors, sur celui des travailleurs permanents ou saisonniers.

En outre, le niveau financier de ce type d’opération sert, inévitablement, de marqueur pour les opérations foncières à venir, tirant le prix des terrains vers le haut pour la plus grande satisfaction des spéculateurs et des multi-propriétaires fonciers, sans omettre bien-sûr, par effet d’entraînement, celui du bâti existant.

Et les mêmes, la main sur le coeur et la larme au coin de l’oeil, de venir déplorer qu’il devient de plus en plus difficile de se loger dans la commune tant les prix (terrains à bâtir ou constructions existantes) sont élevés et que les primo-accédants se réfugient dans les communes périphériques.

Le moins que l’on puisse en conclure, c’est que dans cette municipalité, il existe comme un hiatus passablement large entre le dire et le faire ; et réciproquement. En deux mots, cela porte le nom de « politique spectacle ».

Quant au terrain en question, il y avait certainement d’autres destinations à lui offrir, tout comme à l’ancienne gare S.N.C.F. transformée en sous-Disneyland de la « bouffe » et de la « bibine », préférées d’évidence à la culture, laquelle attendra …

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