La mesure, de mise ?

Le maire de Barneville-Carteret a qualifié de « grosse bêtise » (la P.d.l.M. du dimanche 22 mars 2020) le maintien de la tenue des élections municipales à la date prévue, au moins pour le premier tour. Si l’on ne peut qu’être d’accord avec cette analyse, la modération du propos affaiblit la nature véritable de ce qui est en fait une énorme « connerie ».

Outre le « pataquès » constitutionnel que ce caprice a provoqué avec un premier tour validé, un second remis à jour meilleur soit une élection contestée par certains constitutionnalistes, une abstention record pour le second scrutin préféré des électeurs donc une interrogation sur la légitimité des élus et enfin, une situation de santé publique déplorable puisqu’en pleine montée de la vague pandémique du coronavirus, ce volontarisme déplacé risque selon une partie du corps médical, de favoriser la diffusion du virus, nonobstant les précautions prises : on fait mieux en termes de respect et de valorisation du suffrage universel…

Mais il fallait bien, comme dit le parler populaire, « noyer le poisson ». Devant ce que les experts électoraux voyaient venir comme la déroute électorale annoncée de la secte macronarde (cf. : les brillantissimes résultats de ses affidés dans le département), il importait, comme elle sait si bien le faire en toutes matières (réforme de l’indemnisation du chômage, du régime des retraites, de la Constitution, etc, etc), masquer cela par un rideau de fumée, créer une « affaire dans l’affaire » et  passer vite à autre chose…

Et vraiment, la pandémie du covid 19 tombait à point nommé ; quel superbe effet d’aubaine !!! En mélangeant sciemment le process électoral avec une crise de santé publique aigüe pour laquelle il fait montre, à tout le moins, d’impéritie et pusillanimité, le pouvoir politique en place comptait bien que l’angoisse et les alarmes de la seconde occultent complétement  les résultats du premier.  La preuve : qui parle encore aujourd’hui des élections municipales et de la formidable « déculottée » des troupes du muscadin de l’Elysée ? Personne, le pays tout entier étant tendu vers la propagation de l’ infection et de l’installation dans le confinement.

Une fois encore, la macronie avec malhonnêteté a commis plus qu’une erreur, une faute. Le moment venu, le pays en demandera compte. Voilà pourquoi, il convient de nommer exactement les choses, dut-on pour cela utiliser des mots crus.

 

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